L’objectif de la présente étude est d’analyser les facteurs de risques sanitaires et environnementaux auxquels sont exposés les maraîchers de Dogona à Bobo Dioulasso, située à l’Ouest du Burkina Faso. Pour atteindre cet objectif, une enquête a été conduite auprès de 132 maraîchers dudit site. Ceux-ci ont été choisis de manière aléatoire. Les données sur les caractéristiques socioéconomiques de la population, les pratiques d’irrigation des cultures, les pratiques de fertilisations et de protection des cultures ainsi que sur la perception des maraîchers sur les risques sanitaires et environnementaux liés à la production maraîchère ont été collectées sur la base d’un questionnaire adressé individuellement aux producteurs échantillonnés grâce à l’outil Kobocollect version 2023. Les résultats ont relevé que la majorité (98,5%) des producteurs puise principalement les eaux usées du marigôt Houet à l’aide de motopompes pour la production maraîchère. Le système d’irrigation par aspersion est la méthode adoptée par la plupart (86,4%) des maraîchers. Les spéculations les plus cultivées demeurent la menthe (Mentha.sp) et la laitue (Lactuva sativa L) avec respectivement des taux de 19,27% et de 18,86%. Pour accroître leur rendement, 55,30% des producteurs utilisent à la fois des engrais chimiques et organiques. Les pesticides sont utilisés par 96,2% des producteurs. L’irrigation des cultures et le nettoyage des produits maraîchers avec des eaux usées de la rivière du Houet sont des facteurs de risques sanitaires. Il ressort de nos interviews que 32,57%, des enquêtés ont une perception moyenne des risques liés à l’usage des eaux usées sur la qualité des légumes produits. Par contre une minorité (3,78%) a une perception très élevée des risques et 17,42% ignorent ces risques. Face à cette situation, une étude de la qualité des eaux usées et des produits maraîchers s’avère nécessaire.